Violation de propriété privée : que faire et qui prévenir ? | Qivio

Un homme aux cheveux courts
Natis
15/5/25
5 minutes

Que faire en cas de violation de propriété privée ? Découvrez les bons réflexes et ce que votre assurance habitation peut prendre en charge.

Une personne avec des gants et un pied de biche

Un intrus entre chez vous sans autorisation ? Ce type de situation peut vite tourner au cauchemar. Que vous soyez présent ou non lors des faits, vous devez savoir comment réagir. La violation de propriété privée est une infraction encadrée par la loi. Elle peut concerner une maison, un appartement, un jardin ou un terrain clôturé. Que faire si cela vous arrive ? À qui s’adresser ? Quelles démarches suivre pour faire valoir vos droits ? Que peut faire votre assurance habitation ? Nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir.

Que dit la loi ? 

Pour commencer, vous devez savoir ce que dit la loi sur la violation de propriété privée. Cela va vous permettre de mieux gérer la situation. 

Quelques notions sur le domicile, le terrain clos et l’espace privé

Le Code pénal protège tous les espaces considérés comme privatifs. Cela comprend :

  • Le domicile principal ou secondaire
  • Les dépendances comme le garage, le cabanon de jardin.
  • Le terrain attenant, s’il est clos ou clairement délimité.

Cela concerne même la propriété non habitée. Toute intrusion non autorisée constitue une infraction dès lors qu’un espace est privé. Le propriétaire n’a pas à être présent pour que l’acte soit punissable.

Le terme "domicile" est interprété de manière large. Il désigne tout lieu dans lequel une personne a le droit de se sentir en sécurité. Cette notion est donc valable pour : 

  • Un logement principal
  • Une maison de vacances
  • Ou même un mobil-home.

Il suffit d’un terrain clos. Il peut être délimité par 

  • Une clôture
  • Un grillage
  • Ou une haie. 

Ces éléments doivent marquer une séparation nette avec l’espace public. Alors, la loi reconnaît la protection de cette zone. 

En revanche, un terrain non clos va être plus difficile à défendre en cas d’intrusion.

Quelles sont les infractions prévues par le Code pénal ? 

L’article 226-4 du Code pénal sanctionne l’introduction ou le maintien dans le domicile d’autrui sans autorisation. Cette infraction peut être punie de 1 an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Des peines qui peuvent augmenter si l’intrus s’installe durablement ou exerce des pressions pour rester. 

L’article 322-1 punit la dégradation ou la détérioration de biens. L’individu : 

  • Casse une fenêtre
  • Force une porte 
  • Ou endommage des clôtures

Des sanctions s’ajoutent. Ces peines vont jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Les menaces ou l’agression sont également des faits aggravants. 

Comment faire valoir vos droits ? Il faut déposer plainte au commissariat ou à la gendarmerie. Fournissez tous les éléments de preuve disponibles. Exemple : les photos, les témoignages, les vidéos de surveillance. 

Votre assurance habitation peut vous couvrir en cas de dommage matériel. Lisez bien votre contrat. Certaines garanties protègent contre les actes de vandalisme ou les effractions. Pour en profiter, faites une déclaration rapide à votre assureur. Vous disposez généralement de 5 jours après l’incident.

Dans tous les cas : 

  • Évitez toute confrontation directe avec l’intrus.
  • Prévenez immédiatement les forces de l’ordre. Seul un officier de police ou un huissier peuvent intervenir légalement pour expulser une personne installée sans droit.
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Comment constater la violation de propriété privée ? 

Un homme qui force une fenêtre avec un pied de biche

Agissez toujours rapidement, même en cas de doute. Voici les démarches à suivre en cas de violation de propriété privée. 

Contactez les forces de l’ordre

Le premier réflexe est de prévenir la police ou la gendarmerie. Les forces de l’ordre peuvent se déplacer et constater une éventuelle intrusion. La personne est encore sur place ? Leur présence permet d’éviter un affrontement direct.

Un constat d’huissier peut aussi être une bonne idée. C’est un autre moyen fiable de prouver une violation de propriété privée. L’huissier dresse un rapport précis : 

  • Les portes forcées
  • Les traces d’effraction
  • Les objets déplacés
  • Les personnes présentes sans autorisation. 

Ce document a une grande valeur juridique. Il peut être utilisé devant un tribunal.

Réunissez des preuves 

Une simple présence non autorisée dans un lieu privé constitue une infraction. Vous êtes confronté à un squatteur ou à une occupation illégale ? Évitez tout contact. Rassemblez les preuves discrètement. À savoir : 

  • Les photos
  • Les vidéos
  • Les témoignages de voisins
  • Etc.

Portez plainte

Ensuite, déposez une plainte. Cela se fait en commissariat ou en ligne via le site de pré-plainte. Indiquez les faits clairement : 

  • La date
  • L’heure
  • Le lieu
  • Les constatations faites. 

Vous pouvez aussi joindre le constat d’huissier ou tout autre élément utile à votre dossier. Ce dépôt permet à la justice de se saisir du dossier.

Avertit votre assureur

Votre assurance habitation peut demander ces preuves pour déclencher une prise en charge. Elle peut couvrir : 

  • Les dégradations
  • Les frais de serrurerie
  • Ou encore un hébergement temporaire si vous ne pouvez plus accéder à votre logement. 

Contactez votre assureur rapidement pour connaître les démarches.

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Quels sont vos droits en tant que propriétaire en cas de violation de propriété privée ? 

le marteau de la justice en bois posé sur des livres

Vous êtes propriétaire ? Vous disposez de droits clairs. L’occupation illégale de votre bien n’est jamais tolérée par la loi. La justice peut être saisie pour obtenir l’expulsion des intrus. Cette procédure peut être rapide ou plus longue selon la situation.

La procédure rapide

Elle est possible si l’intrusion est récente. C’est-à-dire que vous l’avez constaté en moins de 48 h. Les forces de l’ordre peuvent intervenir immédiatement. Il suffit de prouver l’occupation illicite dans ce délai. Passé ce laps de temps, il faut obtenir une décision de justice.

La procédure longue 

Vous allez engager une action en référé devant le tribunal judiciaire. Cette procédure d’urgence permet d’obtenir une ordonnance d’expulsion. Il faut fournir des preuves solides. Exemple : 

  • Un acte de propriété
  • Un constat d’huissier
  • Ou un dépôt de plainte. 

Le juge peut statuer en quelques semaines.

Une fois la décision rendue, l’huissier remet un commandement de quitter les lieux. Les occupants refusent ? Une expulsion forcée peut être autorisée. Elle est réalisée par les forces de l’ordre sur demande du préfet.

Certes, les démarches sont parfois longues. Néanmoins, la loi protège le droit de propriété. Vous pouvez aussi demander des dommages et intérêts. Du moins, c’est le cas si votre bien a été détérioré ou occupé illégalement pendant une période prolongée.

Les erreurs à ne pas faire 

Ne tentez jamais de faire justice vous-même. L’expulsion sans décision judiciaire est interdite. Vous risquez une sanction pour violation de domicile, même si vous êtes le propriétaire du lieu.

Besoin d’aide ? Un avocat peut vous accompagner et accélérer les démarches. Certaines mairies ou associations proposent aussi un soutien juridique gratuit.

Que faire en cas de squat ou d’occupation illégale ? 

Le squat désigne l’occupation d’un logement vide ou d’un local sans autorisation. Il diffère de l’effraction, qui suppose une entrée par la force. La violation de propriété privée concerne toute intrusion sans droit dans un espace privé, même temporaire.

La différence entre une infraction, un squat et une effraction

  • Quelqu’un entre sans votre accord dans votre résidence, sur votre terrain clos ou dans votre garage ? Vous faites face à une infraction. 
  • Il s’installe ? C’est un squat. 
  • Il cause des dégâts visibles ? Il s’agit d’une effraction. Exemple : Une porte forcée, une fenêtre cassée, une serrure détruite. 

La réponse juridique dépend de ces nuances.

Que dit la loi ? 

La loi ASAP a été votée en 2020. Elle renforce les droits des propriétaires. Elle permet une procédure accélérée d’expulsion. Vous pouvez alors saisir le préfet directement, sans attendre une décision du tribunal. Pour cela, il faut prouver le squat. Un dépôt de plainte et un constat d’huissier suffisent. 

Cette loi s’applique uniquement aux résidences principales et secondaires. Les locaux commerciaux, les terrains ou les maisons inoccupées depuis longtemps, restent soumis à la voie judiciaire classique. 

Autre limite : la procédure n’est pas automatique. Le préfet doit valider la demande. Il peut refuser s’il juge les preuves insuffisantes.

L’assurance habitation peut-elle intervenir ? 

Oui. Du moins, c’est le cas s’il y a dégradation ou vol. Tout dépend aussi de la couverture incluse dans votre contrat. Les garanties contre les actes de vandalisme, les effractions et les intrusions doivent être activées.

  • Déclarez les faits rapidement. 
  • Joignez à votre déclaration le procès-verbal de police, le constat d’huissier, et toute preuve des dommages. 
  • L’assureur peut envoyer un expert pour évaluer le coût des réparations.

Certains contrats incluent une protection juridique. Ce qui peut être utile si vous devez lancer une procédure d’expulsion ou porter plainte. Elle prend en charge : 

  • Les frais d’avocat
  • Les frais d’huissier
  • Et parfois même les démarches administratives.

Vérifiez aussi la clause d’inhabitation. Votre logement est resté vide trop longtemps ? Certaines garanties peuvent ne plus s’appliquer. 

Attention cependant, l’assurance ne couvre pas toujours la perte de jouissance du bien. Idem des loyers impayés en cas d’occupation illégale. Il existe des options complémentaires pour cela. Exemple : 

  • L’assurance loyers impayés 
  • Ou la garantie propriétaire non occupant (PNO).

Mieux vaut prévenir. Vous souhaitez éviter la violation de propriété privée ? 

Renforcez les accès. 

Installez une alarme. 

Informez un voisin si vous comptez vous absenter longtemps. 

Il faut aussi noter qu’en cas de violation de propriété privée, votre assurance ne remplace pas la justice. Elle aide simplement à réparer les dégâts. Vous devez respecter les démarches juridiques pour une expulsion. 

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Natis
15/5/25