Rénovation de maison : Par où et quoi commencer ?

Un homme aux cheveux courts
Natis
27/6/25
5 minutes

Envie de rénover votre maison ? Sachez quelles sont les obligations à respecter et mettez en place une bonne gestion et planification de vos travaux !

Deux travailleurs dans une maison

Vous venez d’acheter une maison ancienne ? Ou vous souhaitez transformer votre habitation actuelle ? Vous allez donc vous lancer dans des travaux de rénovation de maison.  Planifiez votre projet avec minutie. Il en va de sa réussite et de la plus-value sur votre bien. Ne commettez pas les mêmes erreurs que les autres propriétaires. Voici un guide qui vous accompagne à chaque étape. 

Diagnostiquez l'état global de la maison avant tout

Une maison éxaminée avec une loupe

La rénovation de votre maison commence obligatoirement par un état des lieux. Vous devez connaître vos priorités. Cette évaluation préalable permet aussi de chiffrer vos travaux en amont. Ce qui limite les mauvaises surprises en cours de route. 

Faites un état des lieux structurel

Commencez par examiner les fondations à la recherche de fissures, d'affaissements ou de signes d'instabilité. Ces problèmes peuvent compromettre la sécurité de l'ensemble du bâtiment.

Inspectez ensuite les murs porteurs. Vérifiez leur verticalité. Recherchez les fissures importantes et évaluez leur état général. 

N’oubliez pas la toiture. Montez dans les combles pour observer la charpente. Vérifiez l'état des poutres et recherchez les traces d'infiltration. Examinez la couverture depuis l'extérieur. Les tuiles cassées, le zinc percé ou les ardoises glissées signalent des réparations urgentes. 

Évaluez les installations existantes

Les installations techniques impactent largement le confort et la sécurité de votre habitation. Tel est le cas notamment de l’installation électrique. Contrôlez l'état du tableau électrique et la conformité des prises. Idem de l'existence d'une mise à la terre. Un système électrique vétuste présente des risques d'incendie.

Examinez aussi la plomberie. Testez la pression d'eau. Vérifiez l'état des canalisations. Recherchez les fuites potentielles. Vous avez encore des tuyaux en plomb ? Remplacez-les pour des raisons sanitaires. Contrôlez également l'évacuation des eaux usées et l'état de la fosse septique si nécessaire.

Ne néglige pas le système de chauffage. Vérifiez l'âge et l'efficacité de la chaudière. Checkez aussi l'état des radiateurs et l'isolation des conduits. Un système obsolète génère des factures énergétiques élevées. Considérez les alternatives modernes pour faire des économies. Exemple : les pompes à chaleur ou les chaudières à condensation. 

Identifiez les risques 

Certains risques invisibles peuvent compromettre votre santé et votre investissement. Tel est le cas par exemple de l’humidité. C’est l’ennemie numéro un des bâtiments anciens. Recherchez les traces de moisissures, les auréoles sur les murs et les odeurs suspectes. Vérifiez la ventilation des pièces humides et l'étanchéité des murs enterrés.

Votre construction est antérieure à 1997 ? Il y a aussi un risque d’amiante.  Ce matériau cancérigène se cache dans les cloisons, les dalles de sol et les conduits. Faites appel à un diagnostiqueur certifié pour identifier sa présence. Le désamiantage nécessite l'intervention d'entreprises spécialisées.

Les termites et autres insectes xylophages menacent les structures en bois. Examinez les poutres, les planchers et les charpentes. Partez à la recherche de galeries ou de sciures. Ces parasites peuvent fragiliser la structure de votre maison. Un traitement préventif ou curatif par des professionnels s'impose en cas de découverte.

Définissez les priorités de rénovation

Ne réalisez pas vos travaux de rénovation de maison au petit bonheur la chance. Procédez par étape et par ordre de priorité. C’est plus simple et plus efficace. 

Les travaux urgents vs les travaux esthétiques

Distinguez l'urgent de ce qui peut attendre : 

  • Les travaux urgents concernent la sécurité et la salubrité de votre habitation. Exemple : Une toiture qui fuit, une installation électrique défaillante ou des fondations instables. Idem des problèmes d'étanchéité. L'eau provoque des dégâts exponentiels qui s'aggravent avec le temps. Réparez donc en premier lieu les infiltrations, les fuites de plomberie et les remontées capillaires. Ces interventions préservent la structure de votre bien.
  • Les travaux esthétiques peuvent attendre. Tel est le cas de la peinture défraîchie, du carrelage démodé ou des luminaires vieillis, etc. Ils n'impactent pas la solidité du bâtiment. 

Hiérarchisez selon votre budget et votre sécurité

Votre budget dicte le rythme et l'ampleur de vos travaux. Établissez une liste précise de vos besoins financiers pour chaque poste. Concentrez-vous d'abord sur les travaux qui protègent votre investissement. 

La sécurité prime sur le confort. 

  • Une installation électrique non conforme présente des risques mortels. 
  • Un système de chauffage défectueux peut provoquer une intoxication au monoxyde de carbone. 

Ces dangers justifient une intervention urgente, même si cela grève temporairement votre budget.

Échelonnez les autres travaux selon vos capacités financières. Planifiez les interventions par phases cohérentes. Terminez complètement un étage avant de passer au suivant. Ainsi, vous allez profiter progressivement des améliorations et étaler les dépenses dans le temps.

Pensez au long terme 

Ayez une vision à long terme des travaux d’amélioration. L'isolation thermique génère des économies substantielles sur vos factures énergétiques. Ces travaux améliorent aussi votre confort quotidien. Sans compter qu’ils valorisent votre patrimoine immobilier.

Privilégiez les solutions durables et performantes. Une isolation de qualité se rentabilise en quelques années. Les matériaux écologiques séduisent de plus en plus d'acquéreurs. Pensez aussi aux nouvelles réglementations thermiques qui s'appliquent aux rénovations.

Pensez à la valeur de revente. Certains aménagements apportent une plus-value significative. Exemple : Une cuisine équipée, une salle de bain moderne, une isolation performante. D'autres investissements comme une piscine ou un spa restent très subjectifs. 

Budgétisez les travaux de rénovation

Une femme qui tient des documents en faisant des calculs sur une calculatrice

Soyez précis. C’est le meilleur moyen pour gérer votre rénovation de maison. Nos conseils. 

Estimez les coûts par poste 

Le gros œuvre représente généralement 40 à 60 % du budget total. Cette catégorie inclut : 

  • La maçonnerie
  • La charpente
  • La couverture 
  • Et les fondations. 

Comptez entre 500 et 1 500 euros par m2 selon l'ampleur des travaux.

Le second œuvre absorbe 25 à 35 % des coûts. Cette phase comprend : 

  • L'électricité
  • La plomberie
  • Le chauffage 
  • Et l'isolation. 

Les tarifs varient selon la qualité des équipements choisis. Prévoyez 300 à 800 euros par m2 pour ces installations.

Les finitions représentent 15 à 25 % du budget. Tel est le cas pour : 

  • La peinture
  • Les revêtements de sol
  • La cuisine 
  • Et la salle de bain.

Ces postes offrent une grande flexibilité budgétaire. Vous pouvez opter pour des solutions économiques ou haut de gamme selon vos moyens et vos goûts.

Prévoyez une marge pour les imprévus 

Les surprises sont inévitables lors des travaux de rénovation de maison. Une cloison peut cacher des canalisations vétustes. Une charpente peut être plus abîmée que prévu. Des fondations peuvent nécessiter un renforcement. De quoi faire exploser votre budget initial.

Intégrez systématiquement une marge de sécurité de 10 à 20 % dans vos calculs. De quoi vous éviter de devoir interrompre le chantier faute de financement. 

Constituez une réserve financière accessible rapidement. Les imprévus nécessitent souvent une réaction immédiate. Nos conseils : 

  • Un compte épargne dédié 
  • Ou une ligne de crédit préalablement négociée pour les situations d’urgence. 

Les aides financières ou subventions disponibles 

De nombreuses aides publiques allègent le coût de vos travaux. MaPrimeRénov' est le dispositif principal pour les rénovations énergétiques. Cette aide couvre jusqu'à 90 % des travaux d'isolation, de chauffage ou de ventilation.

Les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) complètent ces subventions. Les fournisseurs d'énergie financent vos travaux d'efficacité énergétique

À cela s’ajoute aussi l’éco-prêt à taux zéro. Il permet d'emprunter jusqu'à 30 000 euros sans intérêts. Ce dispositif finance les travaux de rénovation énergétique sans conditions de ressources. Demandez à votre banque de vous renseigner sur les modalités et les travaux éligibles. 

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Planifiez vos travaux dans le bon ordre d'intervention

Une femme qui trace une maquette de maison sur un papier à côté d'un ordinateur et un homme qui tient un stylo sur une feuille blanche

Agissez efficacement sur vos chantiers. C’est le gage d’un maximum de réussite et d’un minimum de stress. Voici comment vous pouvez organiser vos rénovations. 

Du gros œuvre vers les finitions 

Respecter la chronologie standard des travaux. Cela évite les malfaçons et les reprises coûteuses. Commencez toujours par le gros œuvre. Les éléments structurels conditionnent la stabilité de l'ensemble du bâtiment.

L'étanchéité intervient immédiatement après. Traitez l'humidité. Réparez les infiltrations. Assurez-vous que votre maison reste au sec.

Passez ensuite aux réseaux : électricité, plomberie, chauffage et ventilation. Ces installations se cachent dans les cloisons et les gaines techniques. Réalisez ces travaux avant de fermer les murs et de poser les revêtements. 

Ensuite viennent les cloisons et l'isolation. L'isolation thermique et acoustique améliore le confort de votre habitation. Terminez par les finitions : Les peintures, les sols, la cuisine et les sanitaires.

Choisissez entre faire soi-même ou faire appel à des pros

Évaluez honnêtement vos compétences techniques avant de vous lancer. Certains travaux nécessitent une expertise professionnelle. Citons entre autres l’électricité, la plomberie, la charpente ou la maçonnerie structurelle. 

L'aspect financier influence souvent cette décision. Le bricolage permet d'économiser la main-d'œuvre. Ce qui équivaut à 30 à 50 % du coût total. Attention toutefois aux erreurs qui peuvent coûter plus cher qu'une intervention professionnelle. 

Certains travaux se prêtent bien à l'auto-construction. Vous pouvez faire la démolition vous-même. Idem pour la peinture ou la pose de revêtements simples. À cela s’ajoutent les aménagements décoratifs. Ces tâches ne demandent pas de qualification particulière. Réservez-vous ces postes pour réduire vos dépenses et participez activement à votre projet.

Entourez-vous des bons professionnels

Un homme avec un casque jaune qui trace des traits sur un plan de maison à côté d'une calculatrice, des mètres et une paire de lunettes

Vous souhaitez gagner du temps et assurer la réussite de vos chantiers ? Il n’y a rien de tel que de faire appel à des artisans professionnels. Encore faut-il bien les choisir.  

Qui contacter ?

L'architecte est obligatoire pour les projets qui dépassent 150 m² de surface de plancher. Ce professionnel conçoit les plans. Il obtient les autorisations administratives. Il supervise la réalisation. Son expertise garantit la cohérence architecturale et technique de votre projet.

Le maître d'œuvre coordonne les différents corps de métier. Il planifie les interventions. Il contrôle la qualité des travaux. Il gère les relations avec les artisans. Il est précieux pour les rénovations complexes qui impliquent de nombreux intervenants.

Choisissez des artisans qualifiés et expérimentés dans votre type de projet. Un électricien spécialisé dans le neuf ne maîtrise pas forcément les spécificités de l'ancien. Sinon, vous avez les entreprises générales du bâtiment. Elles proposent une solution clé en main et elles coordonnent tous les corps d'État sous un contrat unique. Cette formule simplifie la gestion. Toutefois, elle peut coûter plus cher.

Faites les vérifications d’usage

Contrôlez les assurances de vos intervenants. 

  • L'assurance responsabilité civile professionnelle couvre les dommages causés pendant les travaux. 
  • La garantie décennale protège contre les malfaçons graves. 

Exigez les attestations d'assurance avant tout début de chantier.

Le label RGE est aussi important. Il certifie la compétence des entreprises en rénovation énergétique. Cette qualification conditionne l'obtention de nombreuses aides publiques. 

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Gérez les devis et les contrats

Demandez toujours plusieurs devis détaillés pour comparer les prestations. Un bon devis précise :

  • Les matériaux utilisés
  • Leurs quantités 
  • Et leurs références exactes. 

Méfiez-vous des estimations globales qui masquent souvent de mauvaises surprises.

Négociez les délais de paiement et évitez les avances importantes. La loi limite l'acompte à 30 % du montant total. Échelonnez les règlements selon l'avancement des travaux. Cette précaution vous protège en cas de défaillance de l'entreprise.

Lisez attentivement les clauses du contrat avant de signer. Vérifiez les garanties offertes, les conditions de révision des prix et les modalités de réception des travaux. N'hésitez pas à faire modifier les termes qui vous semblent défavorables.

Formalisez tous les échanges importants par écrit. Les modifications en cours de chantier doivent faire l'objet d'avenants signés. Cette rigueur administrative évite les litiges et clarifie les responsabilités de chacun.

Anticipez les aspects administratifs

Vous ne devez pas faire votre rénovation de maison sur le tas. Cela nécessite aussi des autorisations officielles. Anticipez-les pour ne pas perdre de temps. 

Un permis de construire ou une déclaration préalable ?

Les démarches administratives conditionnent la légalité de vos travaux. Une simple déclaration préalable suffit pour les modifications mineures : 

  • Les créations d'ouvertures
  • Un ravalement de façade 
  • Ou un aménagement de combles. 

Ce document se dépose en mairie et obtient une réponse sous 1 mois.

Le permis de construire devient obligatoire pour les transformations importantes. Citons, par exemple : 

  • La création d’une extension supérieure à 20 m²
  • La modification de la structure porteuse 
  • Ou changement de destination de l’immeuble. 

L'instruction dure 2 à 3 mois selon la complexité du projet.

Consultez le Plan Local d'Urbanisme local avant tout projet. Ce document fixe les règles de construction applicables à votre secteur. Exemple : La hauteur maximale, le coefficient d'occupation des sols ou l’aspect extérieur. Respectez ces contraintes pour éviter les refus d'autorisation.

Certains travaux intérieurs échappent à toute formalité administrative. Tel est le cas de la rénovation d'une cuisine ou la réfection d'une salle de bain. Idem de la pose de nouveaux revêtements qui ne nécessite aucune déclaration. Attention toutefois aux modifications qui touchent aux murs porteurs qui exigent une déclaration préalable.

Les normes et réglementation thermique à connaître

La réglementation thermique s'applique aux rénovations importantes. La RE 2020 impose des exigences de performance énergétique pour les extensions et les rénovations lourdes. Ces normes visent à réduire la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre.

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) évalue la consommation énergétique de votre logement. Ce document est obligatoire pour la vente ou la location. Il classe votre bien de A à G. Une rénovation maison améliore souvent ce classement et valorise votre patrimoine immobilier.

L'isolation thermique doit respecter des épaisseurs minimales réglementaires. Comptez au moins : 

  • 14 cm pour les murs.
  • 24 cm pour les combles perdus 
  • Et 20 cm pour les planchers bas. 

Ces exigences conditionnent l'obtention des aides publiques.

Enfin, faites attention à la ventilation de vos espaces. Elle devient obligatoire dans les logements rénovés. Un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) assure le renouvellement de l'air et évite les problèmes d'humidité. Cette installation améliore la qualité de l'air intérieur. Elle préserve aussi votre santé.

Les cas particuliers : copropriété, extension, zones classées

La copropriété impose des contraintes spécifiques à respecter. Les travaux qui affectent les parties communes nécessitent l'accord de l'assemblée générale. Citons entre autres : l’isolation par l'extérieur, la réfection de toiture ou le changement de menuiseries, etc. 

L'extension d'une maison obéit à des règles strictes. Respectez les distances par rapport aux limites de propriété. Elle est généralement de 3 m minimum. Vérifiez que votre terrain permet l'agrandissement souhaité. Vous ne devez pas dépasser les coefficients d'emprise au sol autorisés.

Vous habitez dans des zones classées ou protégées ? Quelques contraintes architecturales s’imposent. Tel est le cas pour les biens dans le secteur sauvegardé ou le monument historique ou le site inscrit. Cela impose des matériaux et des techniques spécifiques. Vous devez obligatoirement faire valider votre projet par un Architecte des Bâtiments de France valide obligatoirement ces projets.

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Natis
27/6/25